L’indice de durabilité informe le consommateur « sur le caractère plus ou moins durable, entendu au sens de la durée de vie, de ses achats de produits électriques ou électroniques », selon le ministère de l’Économie. (Illustration) (Gadini / Pixabay)
L’indice de durabilité, visant à promouvoir une consommation plus responsable, est obligatoire pour les téléviseurs depuis ce mercredi 8 janvier 2025. Il remplace ainsi l’indice de réparabilité. L’indice de durabilité informe le consommateur « sur le caractère plus ou moins durable, entendu au sens de la durée de vie, de ses achats de produits électriques ou électroniques » , rappelle le ministère de l’Économie sur son site . Le calcul de l’indice de durabilité « repose sur deux familles de critères » , « l’une relative à la réparabilité des équipements » , et « l’autre relative à la fiabilité des équipements » .
Un lien entre la note et le prix ?
Mais le consommateur fait-il des économies en choisissant un appareil bien noté ? RMC Conso a tenté d’y répondre en comparant les prix à l’achat des téléviseurs et les notes attribuées à ces derniers, ainsi que le coût des réparations. Résultat : aucun lien n’a été constaté entre l’indice de durabilité et le prix des téléviseurs.
Par exemple, le téléviseur 55" le moins cher sur le site boulanger.fr obtient une note de durabilité de 7,2. Le plus cher, lui, a une note moins élevée, de 6,2. Le prix pourrait « néanmoins être impacté à l’avenir » , a estimé Régis Koenig, directeur durabilité chez Fnac-Darty, auprès de nos confrères. En cause : « des tests d’usure de plus en plus poussés » , qui représentent « un coût » , vont être effectués par les marques pour « obtenir une très bonne note » .
Des réparations coûteuses
Concernant le lien entre une bonne note et la durée de vie du produit, RMC Conso cite notamment le baromètre SAV FNAC-Darty 2024, selon lequel les téléviseurs le moins souvent en panne sont ceux de la marque Sony, qui obtient pourtant la faible moyenne de 6,1. Régis Koenig, lui, estime qu’il est « difficile » d’affirmer qu’une bonne note assure une durée de vie plus longue « sans recul » , soulevant « une différence entre les tests d’usine et la réalité de la vie quotidienne » .
Quant aux réparations, les coûts de la main-d’œuvre et des pièces détachées sont à prendre en compte. Ils peuvent se révéler parfois plus chers que le remplacement du téléviseur. Selon nos confrères, la réparation est rentable pour les appareils haut de gamme, de moins de 5 ans et de plus de 40" . En effet, pour les réparations d’un téléviseur plus petit ou bon marché, des progrès restent à faire pour qu’elles soient économiquement viables. Voilà pourquoi une attention particulière aux prix des pièces détachées, notamment, lors de votre achat, est importante. Pour autant, l’indice de durabilité ne doit pas être négligé, assure Régis Koenig, et doit bien « faire partie des critères d’achat » .
